Les travaux de l’église

L’église Notre-Dame de Lorette appartient en application de loi de 1905 de séparation des Églises et de l’État à la commune de Paris. La Ville est donc responsable de son état bâtimentaire et de ses restaurations, singulièrement du clos et du couvert.

À ce titre, la Ville a entamé en 2024 une importante opération de restauration de l’ensemble des façades de l’église, très sales et dégradées. Les travaux doivent se dérouler sur trois ans et en deux phases. La première, en cours, vise à traiter la façade principale, rue de Châteaudun, et la façade est, rue Fléchier. La seconde, prévue dans la foulée, concernera la façade ouest, rue Bourdaloue, et l’arrière, dans l’axe de la rue des Martyrs.

Les échafaudages, assez longs à monter en raison de l’architecture du bâtiment, de l’exiguïté des zones de stockage et des difficultés d’approvisionnement en plein centre de Paris, sont en voie de finalisation en mai 2024.

Il est prévu de les occulter sur la façade principale par une bâche publicitaire, en accord avec le diocèse, pour faciliter le financement des travaux. La bâche doit être entourée d’un décor permettant de cacher les côtés de l’échafaudage et le lift.

Les travaux consistent principalement à nettoyer les parements par hydrogommage, remplacer certaines pierres (de Saint-Leu ou Saint-Maximin selon les endroits), restaurer les sculptures (sur place), éventuellement au travers de reconstitutions de parties manquantes, repeindre les portes, les cadres extérieurs et les grilles des baies supérieures, remplacer les carreaux fêlés et restaurer la frise métallique supérieure.

Afin d’éviter des incidences négatives à l’intérieur de l’église, notamment tout empoussièrement, les orgues de chœur et de tribune ont été bâchés et les baies supérieures doivent l’être aux moments les plus critiques.

Parallèlement, est menée une restauration de la chapelle des Âmes, première à gauche en rentrant par la rue de Châteaudun, sous maîtrise d’ouvrage de la Ville mais grâce à la contribution du mécénat.

L’opération consiste, après un décrassage, à reconstituer certaines maçonneries, combler des fissures, parfois importantes, traiter certains fers, retirer le vernis noirci qui occulte de longue date les peintures, refaire des enduits, revenir sur les restaurations passées mal réalisées, restituer les parties manquantes et redonner toute sa splendeur à la chapelle.

La restauration des peintures proprement dite, très minutieuse, est réalisé par six restauratrices. Un pédiluve et une douche de déplombage ont été installés dans l’espace chantier, les peintures à restaurer comportant du plomb. Des doreurs doivent aussi participer à la restauration.

L’opération doit durer 8 mois environ.

L’ensemble des travaux, hors montages et démontages des échafaudages, n’affecte pas les accès de l’église.